Robert Darley

 

 

 

Né le 13 mai 1911 à Avalleur (Aube).

Scolarisé à Avalleur, à Bar sur Seine puis chez sa sœur Alice à Serfontaine, un petit village de Haute Marne, jusqu’à son Certificat d’Études Primaires en 1923. Il suit ensuite les cours d’une école d’Agriculture en Haute Marne, puis revient à Avalleur chez sa sœur Madeleine mariée à Georges Seurat. Il travaille une année comme apprenti mécanicien chez Jollois garagiste à Bar sur Seine.

En 1929 il part au Maroc avec son frère Paul, réside à Meknès, où il occupe successivement des places de mécanicien dans une ferme, puis dans une grosse exploitation (Pagnon) et en 1935 à la SADAM.

En 1936 il se marie avec Marguerite Guérin à Bourguignons.

En 1938 après quelques mois à l’usine de crin végétal d’Ain Taoujdat, il rentre chez Caterpillar à Meknès.

En 1939, à la déclaration de guerre, il est mobilisé et envoyé en Lorraine, et en juin 1940 il est fait prisonnier en Belgique et envoyé en Allemagne, en Haute Silésie, au camp de Sagan près de Liepzig pour travailler en usine. Après quelques mois, il déclare souffrir du genou et en tant qu’invalide il refuse de travailler pendant 3 ans. Il est libéré en 1944 et revient en France. Opéré du ménisque à l’hôpital de Châteauroux, il rejoint Beauregard, où vit son frère René, en grande partie à pied. Il y restera jusqu’à la fin de la guerre en 1945.

En septembre de cette année il partira pour le Maroc où il retrouvera sa famille et sa place chez Caterpillar à Meknès. Il prit la direction de l’atelier mécanique où travaillaient de nombreux ouvriers, français et marocains. Il habite une jolie villa, rue Corneille, dans un quartier voisin de l’atelier. Il avait une très belle situation, une belle famille avec trois beaux enfants. Tout était donc bien, jusqu’à l’indépendance du Maroc qui occasionna des tensions entre français et marocains. Ce fut le cas pour Robert dont un employé marocain, pour une obscure raison, lui porta un violent coup de pic sur la tête. Heureusement la pointe de l’outil qui pénétra profondément entre les deux hémisphères cérébraux, ne détruisit aucun organe sensible. Robert porta plainte auprès des autorités marocaines qui ne prirent aucune sanction vis-à-vis de l’employé.

Cet épisode décevant s’ajoutant à des conditions de vie et de travail difficiles décida Robert à rentrer en France.

Avec ses frères et sœurs il crée la société « Darley - Frères » à Châtillon sur Seine pour la vente et l’entretien de matériel agricole : tracteurs, moissonneuses batteuses, charrues, remorques etc…. Il la dirigea jusqu’en 1978, date à laquelle il prit sa retraite à Châtillon.

Sur le plan familial il eut trois enfants : Josette née en 1937, Jack né en 1939 et Michel né en 1946. Tous les trois sont nés à Meknès.

Robert est décédé le 23 septembre 1995 à l’hôpital de Dijon ; il avait 84 ans. Ses cendres furent dispersées dans le jardin du souvenir de Dijon.

 

 

 

 

Rédigé en novembre 1996 par Jacques Leclerc