Ma première ruche

 

Depuis longtemps j’avais dans l’idée d’avoir des ruches, de soigner des abeilles et de récolter le miel qu’elles voudraient bien me donner. Cela date de l’été de l’année 1947 au cours duquel, venant de Meknès au Maroc où nous habitions, j’ai passé des vacances en France chez ma tante Alice (Leclerc) à Landreville dans l’Aube. Jacques Leclerc, son fils aîné, exploitait alors quelques ruches (environ 25) et j’ai participé à l’extraction du miel dans une salle de classe sous la mairie. Tante Alice était institutrice et secrétaire de mairie, et logeait dans le bâtiment qui abritait la mairie et l’école primaire. C’est d’ailleurs à cette époque que Gérald Leclerc, frère cadet de Jacques et un peu plus âgé que moi, m’a appris à lire l’heure à l’horloge du clocher de l’église de Landreville. Entre deux tours de manivelle de l’extracteur, nous sortions dans la cour de l’école et il me posait la question : et maintenant, quelle heure est-il ?

Tante Alice m'avait rappelé plus tard lorsque j'étais adolescent que je lui avais dit : "Quand je serai grand, j'aurai des abeilles". Il aura fallu que j'atteigne mes 65 ans pour que je mette en pratique cette affirmation. Mais enfin, nous y voilà !!

 

J’ai profité de ma retraite pour me lancer dans cette activité de plaisir qu’est l’apiculture.

 

L’idée était que je devais apprendre tout de A à Z sans suivre de cours particuliers. J’ai choisi la lecture de livres et l’apprentissage « sur le tas » auprès de collègues apiculteurs chevronnés de l’association à laquelle j’ai adhéré, l’AMOP (Abeille Meudonnaise de l’Ouest Parisien). Je voulais construire ma ruche en partant de matériaux bruts de sciage (pas tout à fait car les premières planches et tasseaux achetés étaient rabotés). Les matériaux de ma première ruche ont été achetés, découpés aux dimensions et rabotés, chez M. Marc Fautrel menuisier à Mervans ( Saône et Loire) en novembre 2003.

 

La ruche et une hausse ont été fabriquées dans mon atelier garage de Meudon et finies vers fin février début mars 2004. Je n’ai pas pu trouver un essaim récupéré par l’AMOP et j’en ai acheté un, fin juin, à un apiculteur, Jean-Baptiste Bertrand, qui vient chaque samedi à La Ferté-Bernard (Sarthe). J’ai déplacé cette ruche pleine d’abeilles de Cherreau  (village mitoyen de La Ferté-Bernard, où habite ma fille Véronique) à Meudon le 9 juillet et je l’ai mise en place dans le rucher de Jouy en Josas le lendemain matin avec l’aide de Fabien, l’aîné de mes petits-enfants.

 

Début 2005, vers fin février je me suis aperçu que toutes les abeilles étaient mortes, (de faim ou de maladie ?). J’ai brûlé les cadres sur place et ramené la ruche vide à Meudon pour la passer au chalumeau de manière à la désinfecter (si besoin était) et j’ai mis à Jouy la ruche n°2 vide.

 

Début mai, le rucher de Meudon a ouvert et j’ai déplacé cette ruche n°2 de Jouy à Meudon. J’ai replacé la n°1 à Jouy.

 

Le 20 juin, Yves Gagnière, un collègue de l’AMOP, m’a fourni gratuitement un essaim qu’il avait récupéré (il est cueilleur d’essaim) et nous l’avons placé dans la n°1. Je l’ai nourri de suite avec du sirop de sucre de manière à ce que la colonie se renforce et prenne suffisamment des forces pour se développer et ainsi attaquer l’hiver dans de bonnes conditions.

 

29/07/2005 : mise en place de deux languettes anti-varroa, enlevées 6 semaines plus tard.

07/08/2005 : transfert de la ruche sur le rucher de Meudon (vers 21h)

 

 

Ma deuxième ruche

 

J’avais déjà une première ruche mais comme on n’est pas à l’abri d’aléas qui peuvent décimer une colonie d’abeille (j’ai eu une expérience avec ma première ruche), j’ai décidé de construire 2 ruches supplémentaires.

 

Le 22 février 2005 j’ai acheté chez Colas Frères à Bosjean (71) des planches de pin brutes de scierie. Avec Jean-Gérard Dion, mon beau-frère qui habite au Chêne Borgnu sur la commune de Serley. Il est orthodontiste et de plus excellent bricoleur en tous domaines.Sur son matériel, les planches ont été rabotées et coupées aux dimensions. J’avais ainsi les matériaux pour construire 2 ruches (n°2 et n°3) et 6 hausses. En mars, dans mon garage de Meudon j’ai construit 2 ruches et 2 hausses.

 

J’ai ramené la ruche n°1 vide à Meudon pour la passer au chalumeau de manière à la désinfecter et j’ai mis à Jouy la ruche n°2 vide. Par l’intermédiaire de Mme Dos Pazerès (une collègue de l’AMOP) j’ai acheté un essaim à un apiculteur de l’Oise. On a mis l’essaim dans la ruche n°2 le dimanche 3 avril en milieu de matinée. Fin avril en visitant la ruche, je me suis aperçu qu’il n’y avait plus de couvain et la reine était pourtant bien présente (devenue stérile ?).

 

Entre temps le rucher de Meudon a ouvert et début mai j’ai déplacé cette ruche n°2 de Jouy à Meudon. J’ai replacé la n°1 à Jouy sur l’emplacement libéré.

 

Pour remédier à ce manque de couvain, j’ai acheté un essaim à Ugo Cantagalli (un collègue de l’AMOP). Avec son aide, à la mi-mai on a fait une séparation de la ruche en 2 parties égales avec une feuille de papier. D’un côté on a placé l’essaim stérile dont on a supprimé la reine, et de l’autre on a placé le nouvel essaim. Quelques jours après je suis allé enlever la séparation de papier et les deux essaims se sont rassemblés en un seul.

 

Fin mai 2005 j’ai constaté que le corps de ruche était bien rempli et j’ai posé une hausse  non bâtie avant de partir en voyage en Crète (du 6 au 20 juin). En rentrant de voyage j’ai constaté que la hausse était pleine quoique non complètement operculée. Comme nous devions partir en vacances en Espagne j’ai donc mis une deuxième hausse (non bâtie également). En rentrant d’Espagne le 18 juillet, la deuxième hausse était remplie de miel. Le 23 juillet, avec Yves Gagnière (un collègue de l’AMOP qui me sert de tuteur) nous avons récolté la hausse qui avait été mise en place fin mai. Nous avons laissé celle placée fin juin car elle n’était pas totalement operculée. Nous avons extrait le miel du cadre avec la centrifugeuse de l’AMOP dans le garage de la maison de sa mère à Clamart. Résultat : 17 kg d’un beau miel clair fluide et bien parfumé (il doit y avoir une majorité d’acacia et tilleul).

 

J’ai remis le soir même la hausse à lécher sur la ruche. Trois jours après j’ai constaté que les abeilles avaient commencé à remplir les alvéoles avec du miel et j’ai laissé la hausse en place (donc ruche + 2 hausses).

 

Vendredi 29 juillet Alain Codron (un collègue de l’AMOP) m’a donné une hausse de l’AMOP à faire lécher par mes abeilles. J’ai placé le soir même la hausse (donc ruche + 3 hausses). A cette occasion j’ai mis 2 hausses de l’AMOP à lécher sur la ruche AMOP de Meudon.

 

Une visite de la ruche le 4 août montre une bonne activité des butineuses et j’ai donc laissé en place les 3 hausses. J’ai observé que les abeilles chassaient les faux-bourdons de la ruche.

 

Au total j’ai récolté dans cette ruche, pour la saison 2005, 34 kg de miel. Quelle joie de pouvoir faire plaisir à mes amis et connaissances en leur offrant un pot de miel de Meudon. Je ne regrette pas de m’être « lancé » dans l’apiculture.

 

Quand je vais voir les ruches, après avoir fait ce qu’il fallait pour le bien-être des petites abeilles, je deviens contemplatif. Il m’arrive très souvent, surtout quand il y a un beau rayon de soleil, de m’asseoir et de regarder le va et vient des abeilles butineuses. Je peux rester ainsi entre 15 et 30 minutes sans sentir le temps passer.

 

Pour la suite voir la rubrique « La vie du rucher de Meudon»

                                                       « La vie du rucher de Chaville»

                                                                 « La vie du rucher de Jouy en Josas»